PlanetHumus

AGRICULTURE – Ressources alimentaires, eau, climat, énergie, exodes – migrations. Appliquons les connaissances en sciences du sol. Car nous avons désertifié la moitié des terres fertiles du Globe depuis 10'000 ans. PHOTOSYNTHESE VEGETALE et HUMUS de la terre se situent au coeur des solutions. D'immenses régions sahariennes, du Moyen-Orient et méditerranéennes étaient vertes auparavant. Solutions : régénérer l'humus et la biodiversité des sols, reforester. C'est possible, l'expérience le montre…

Erosion – IMMIGRATION

Lions l’aide au développement à la régénération des sols, à la reconstitution de l’humus

Erosion des sols et migrations – IMMIGRATION

Feu le Prince Sadruddin Aga Khan fut Haut Commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés. Dans sa préface à mon livre **, il confirme une réalité : la désertification des sols n’est pas une fatalité. Une grande partie des immigrés sont victimes d’une gestion désastreuse des terres et des couverts végétaux.

« Depuis des temps immémoriaux, la dégradation des terres sur notre Planète entraîne
des conséquences douloureuses : famines, malnutrition, misère, déplacements de populations, disparition
de niches écologiques et donc raréfaction d’espèces végétales et animales. Dans bien des cas, les réfugiés
dont j’ai eu à coordonner l’accueil et la protection étaient victimes de ce type de catastrophes dites
« naturelles », bien que l’on sache aujourd’hui que la désertification et l’érosion des sols ne résultent pas
de la fatalité mais souvent d’actions humaines inadaptées.
Face à cette problématique, l’importance des forêts dans la régulation du climat et de
l’eau occupe une première place dans les concepts et les stratégies de presque tous les pays du monde.
Fort heureusement, nombreux sont les projets de reforestation en zones dégradées ; de plus en plus
fréquents aussi les efforts visant à mieux gérer le bois, matière première renouvelable dont le rôle est vital
tant aux plans économique, énergétique, que dans le domaine de la construction. La gestion des pâturages
représente également une mesure prioritaire, proposée afin de contrôler l’équilibre des forces en
présence : sol-eau-plante-animal.

Mais qu’entreprend-on à l’échelle des nations pour influer positivement sur l’entretien
ou la régénération des processus essentiels du sol, à l’origine de sa fertilité et de sa stabilité, eu égard à sa
protection, à celle de l’eau, de l’alimentation et de la diversité des espèces ? Processus essentiels sans
lesquels l’arbre ni aucun végétal n’est en mesure de vivre et croître, sauf quelques lichens, mousses ou
algues microscopiques ?

Depuis plusieurs décennies des hommes de science ou d’entreprise et des
professionnels de la terre apportent un nouvel éclairage, complémentaire, débouchant sur une maîtrise et
un respect plus élargi des facteurs à la base de la prospérité agricole et de la régulation du climat ; en
l’occurrence, le retour à la terre des matières végétales et animales fermentées, en tant que ressource
nécessaire non seulement au sol et aux plantes, mais à l’ensemble de la biosphère. Ce retour constitue,
selon les chercheurs, une réponse systémique relativement simple (techniquement) en regard des
difficultés actuelles relatives à la gestion agro-environnementale.

Dans son ouvrage, Bernard K. Martin propose justement, entre autres, une courte
synthèse des avantages globaux, remarquables, du recyclage de toutes les matières organiques, paramètre
fondamental aux équilibres planétaires.

J’avais rencontré Bernard K. Martin alors qu’il dirigeait le Groupe Biomasse Romey,
dans le département du Var en France. Cette équipe, soutenue financièrement par des milieux privés,
tentait de montrer concrètement les retombées positives du compostage des broussailles forestières en
Provence, en liaison avec la prévention des incendies. Cette opération avait probablement dix ou vingt ans
d’avance sur son temps. Plus récemment, en créant CompostDiffusion, Bernard K. Martin et l’équipe qui
composaient ce bureau-conseil contribuèrent largement au développement du compostage de ce côté de la
Suisse Romande et dans quelques régions du tiers-monde, grâce à l’appui financier du Canton de Vaud et
des communes, ainsi qu’à celui d’Organisations Non Gouvernementales (ONG) pour ce qui a touché au
« transfert de technologie appropriée » dans les pays en voie de développement.

Puisse cet ouvrage participer à une prise de conscience et à la mise en oeuvre rapide du
recyclage généralisé des déchets organiques dans tous les pays, afin que cette matière (première)
poursuive son cycle indispensable aux étapes du monde vivant. »

Prince Sadruddin Aga Khan
Fondateur, Président de la Fondation de Bellerive
et du Groupe de Bellerive, Genève.

Feu le Prince Sadruddin Aga Khan fut Haut Commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés. Outre son poste
de Consultant Spécial auprès du Secrétaire Général des Nations-Unies, il était engagé dans de nombreuses
activités philanthropiques liées au développement, à l’environnement et au Tiers-Monde.

**
« Les enjeux internationaux du compostage. Nos ressources alimentaires et en eau. Climat. »
Editions L’Harmattan, Paris.

Pour commander le livre : Editions L’Harmattan, Paris

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